Préambule à l'enseignement des arts martiaux
           Dans le déroulement d'un cours et l'évolution d'une classe, des facteurs (tous aussi nombreux que variés) interviennent (tous autres que ceux que l'on peut attendre de l'apprentissage et de la technique). Et s'ils ne sont pas considérés (contrôlés) dès le début, ils compliqueront très rapidement le travail d'apprentissage comme de l'enseignement (en modifiant automatiquement les objectifs principaux
 
            Ces facteurs sont (selon mes propres critères) : 
 
            1. Les états d'âme des élèves. 
            2. Les facteurs sociaux. 
            3. Les acteurs environnementaux. 
            4. Peu importe leur provenance, ces facteurs doivent être très rapidement détectés et neutralisés par l'enseignant. 
 
            Donc, il faudra bien évidemment maîtriser : 
 
            1. La situation mentale et émotionnelle du professeur. 
            2. L'ambiance du cours. 
            3. Et surtout les facteurs physiques des "élèves". 
 
            Ces facteurs physiques doivent impérativement être séparés en deux groupes : 
 
A) Physiques 
 
            • Type de tatami (dimensions et couleur). 
            • Lumière de la salle (lumière environnante).
B) Environnementaux 
 
         Ces couleurs environnementales contribuent fortement à l'état émotionnel, la "réponse physique" de l'élève, et de ce fait réclament un programme bien spécifique aussi bien au niveau de l'échauffement que de la technique. 
 
           • Couleur environnante de la salle elle même. 
          • Grosses chaleurs : Il faudra prévoir des techniques très variées qui, en maintenant un très bon niveau de transpiration, ne demandent pas d'efforts (considérables ou continus). Il suffit de stimuler l'élève par des cris. 
           • Grand froid : Il faudra réaliser un rapide et intensif échauffement (parfaitement catalysé) par des cris auto stimulants, puis "agressifs". Et seulement ensuite le travaille de combat avec un partenaire. 
 
C) L'état d'esprit 
 
         Les problèmes économiques, professionnels et parfois même politiques peuvent générer (dans le groupe) peur, angoisse, anxiété et même de l'agressivité. 
          Bien entendu, d'autres éléments peuvent également (et éventuellement) influencer l'ambiance générale du cours : Absence des amis habituels (principalement lors des démonstrations publiques, stages divers, compétitions, etc...).
            N'OUBLIONS PAS LES FACTEURS DITS "SUBJECTIFS" 
 
            En résumé, nous pouvons considérer (comme les plus importants, les facteurs suivants) : 
 
1 - De l'élève : (au niveau groupe et individuel) 
 
• Hâte d'apprendre. 
• Indifférence d'apprentissage 
• Apathie dans l'apprentissage 
• Voir refus d'apprentissage 
• La peur, l'angoisse, l'agressivité générale 
• Boycottage des cours (conflit avec l'enseignant, d'un autre élève, professionnel, familial, etc...). 
 
2 - De l'enseignant : 
 
• Agressivité et/ou angoisse. 
• Absence de méthodologie, de pédagogie. 
• Indifférence due à la monotonie des cours. 
• Indifférence d'obligation d'enseigner ces cours. 
• Voir au manque de connaissances (vécu de la classe). 
• Absence de créativité. 
• Déséquilibres psycho-affectifs.
            Il s'agit de toujours avoir à l'esprit que les élèves (même au niveau inconscient), peuvent projeter, dans le cours, leurs conflits personnels. Il faudra donc que l'enseignant fasse que ceux-ci n'interviennent pas dans le déroulement des cours.
Les sports de combat
            LE KOBUDO : Comme le Karaté sont des arts martiaux traditionnels, principalement développés à Okinawa. Cet art (le Kobudo) puise ses origines dans les techniques et dans l'utilisation des armes qui existaient déjà à Okinawa. Sans oublier les techniques introduites par les Chinois au cours de leurs échanges commerciaux avec l'archipel. 
 
           Mais en 1477, le roi Hashi instaure (par décret) la suppression des armes blanches afin de renforcer la centralisation du pouvoir politique. Ce n'est qu'en 1906, que le royaume (envahi par le Seigneur Japonais Daimyo Shimazu) impose sa loi interdisant la possession pur et simple de toutes armes. 
 
             Par conséquences, le peuple d'Okinawa (désarmé) dû créer des techniques d'autodéfense basées sur l'utilisation des mains, des pieds et de simples outils de travail.
l'Aïkido (fondé par Morihei Ueshiba)
            Né le 14 Décembre 1883, de faible constitution (nerveux et malade), ses parents le pousse à entreprendre et poursuivre des activités physiques, comme le Sumo, la natation pour tenter d'équilibrer cette tendance maladive.
            Se rendant à Tokyo (à 20 ans) ce dernier passe ses soirées à étudier les techniques du Ju-Jitsu, et surtout celles de l'École Kito (sous l'égide du Maître Tozawa). Tout en pratiquant (parallèlement) le Ken-Jutsu (sabre, école Shinkage) dans un dojo de Shinkage Ryu. 
 
           Puis relevé d'une plus forte maladie, il se force à un dur et progressif entraînement basé sur la condition physique et la force pure. Décidant, ainsi, de se forger un nouveau corps solide et neuf. Mais, sa nouvelle force physique ne le satisfaisant plus, il se rend à Sakai, afin d'étudier le sabre (école Yagyu) sous la conduite du Maître Nakaï.
            Mais, en 1903, Maître Ueshiba s'engage dans l'armée. Où très rapidement, il devint (de première force) dans tous les domaines de combats, surtout en Juken-Jutsu (combat à la baïonnette). Février 1915, lors d'un de ses nombreux voyages, il rencontre le Maître de l'école Daïto : Sokaku Takeda. Celui-ci décide de lui enseigner les techniques secrètes de Daitoryu. A son retour, il ouvre un dojo et invite le Maître Takeda, et prend ce dernier totalement en charge.
            Novembre 1919, nouvelle rencontre, le grand Maître Wanisaburo Deguchi. Ayant parfaitement conscience que s'il maîtrisait bien la force et la technique, son énergie spirituelle restait fragile à la moindre épreuve psychologique Cette rencontre fut donc capitale pour lui. Car ce dernier (Maître Wanisaburo Deguchi) pacifiste convaincu, quitte le Japon le 13 Février 1924, avec quelques disciples avec la ferme intention de bâtir (en Mongolie) un Royaume de la Paix (où s'affrontaient alors les armées chinoises et japonaises). Hélas, échouant dans cette honorable tentative, ils furent prisonniers des armées chinoises. 
 
            De retour au Japon, Maître Ueshiba reprit ses recherches sur le Budo et sa vie d'ascétisme. C'est à cette époque qu'il comprit que le vrai Budo n'est pas {{ de vaincre un adversaire par la force mais de garder la paix en ce monde }} en acceptant et favorisant l'épanouissement des êtres.
l'Aïkibudo (fondé par Morihei Ueshiba)
            L'AIKIBUDO : Est un art martial "développé" par Maître Floquet Alain, délégué "officiel et technique" du Daïto Ryu Aikibudo, "délégué technique" du Kobudo Katori Shinto Ryu pour l'Europe au titre de. l'Institut international des arts martiaux du Japon à Tokyo (I.M.A.F). 
 
             L'Aïkibudo est pratiqué par "techniques manuelles" dérivées du Daïto Ryu Aïki-Jujutsu, (techniques créées par la célèbre famille de Samouraïs, les Takeda) et du Yoseikan (école fondée par Minoru Mochizuki, lui même élève de Kano Jigoro, fondateur du Judo).
            Ces techniques avec armes (Kobudo) se fait par l'enseignement du Katori Shinto Ryu (école du 15ème siècle classée" bien culturel" au Japon) qui elle même se décline par le Ken-Jutsu et le Iaïdo (sabre), le Bo-Jutsu (bâton) et le Naginata-Jutsu (fauchard). Bien entendu, là encore d'autres armes sont également utilisées, tels le Tanto (poignard), le Yari (lance) et le Tambo (bâton court).
Le Zen dans l'art du tir à l'arc
            Lors d'un séjour au Japon (1990) je me suis initié au tir à l'arc (Kuydo) pour tenter d'arriver à mieux comprendre le Zen. 
 
              Car si l'un des multiples caractères (du moins pour nous occidentaux) nous frappent le plus dans l'exercice de cet art, est comme tous les arts martiaux, que l'on peut étudier au Japon, n'est pas la "jouissances" esthétiques, mais que l'on s'y "forme le mental", en le mettant en contact avec la pure et dure réalité. 
            Comme presque tous les élèves, un jour vint je perdis patience, et m'en suis épanché en constatant que je ne pensais pas être en état de bander l'arc comme il devait l'être. La Maître me répondit que si je ne le pouvais pas, c'est parce que je respirais pas selon les règles : 
 
            • Après l'inspiration, refouler doucement le souffle, ainsi la paroi abdominale se tendra modérément. 
            • Puis expirer a fond, le plus lentement et le plus régulièrement possible. 
         • Puis a nouveau, inspirer vivement après une brève pose et continuer ainsi en alternant l'inspiration et l'expiration. Le rythme s'établissant de lui même tout doucement. 
            • En exécutant tout cela, on ne peut que constater que le tir a l'arc devient plus facile de jour en jour. 
           • Respirant ainsi, on découvre le principe de toute force spirituelle, et plus l'on sera décontracté, plus on constatera que cette source se répand dans tous nos membres. 
           • Ensuite, comme pour m'en donner la preuve, il banda son arc et en se plaçant juste devant moi, m'invita à toucher les muscles de ses bras. Ces derniers étaient détendus, au repos. 
            • Par ces exercices, d'abord sans arc ni flèche, cette respiration devient habituelle. 
 
           Et lors d'une seconde rencontre, un an plus tard, en France (par pur hasard). Je revins sur le "système". Expliquant que si j'ouvrai brusquement (pour ne pas gâcher le départ du coup) c'était toujours ratée. Et que si je tenais fermement la main, je ne pouvais pas éviter la secousse au lâcher, et que si au contraire je tenais la corde "lâchement", la flèche partait avant que la tension de l'arc soit à son maximum.
           Le Maître m'expliqua alors : Qu'il me fallait tenir la corde tendue non serrée entre les doigts. Mais que lors du "lâcher" il faut le faire sans aucune secousse. 
 
             Mais comment ? Tout simplement sans y penser ! Comme au lâcher d'un coup de feu. Comme pour le tir, aux armes à feu et comme je l'explique (paraît-il si bien dans mes séminaires). M... alors il me connaissait mieux que je le connaissais lui même. 
 
           Mes flèches manquent de portée me fit remarquer ce Maître. Car comme tous les débutants, nous ne "portons" pas assez loin (spirituellement s'entent). Mais que si nous nous comportions comme si le but était l'infini. (confirmé personnellement, après bien des essais et déboires).
            {{ Un bon archer tire plus loin avec un arc de moyenne puissance qu'un archer sans âme avec l'arc le plus fort }}. 
 
            Mais, au départ, jusqu'à quel point pouvais-je conférer quelque chose de ma vie intérieure ? Le plus surprenant est que ce Maître ne m'a jamais expliqué comment viser. Alors comment viser pour placer les flèches au but ? 
 
          Maintenant (après 15 ans de pratique et ne parlons pas des différentes tentatives, toutes plus ou moins avortées) je peux, enfin, enseigner cet art de pur concentration, mais surtout de sagesse qu'est le Kuydo. 
 
            Que ceux qui seraient intéressés par la suite de cet art, peuvent s'adresser au Président, au Siège Social puisque maintenant (et grâce au Conseil Général et à un club d'archerie moderne) nous possédons enfin une salle pour enseigner.