Oh, rassurez-vous, nous n'allons pas vous apprendre à vous servir d'un tour, d'une fraiseuse ou autre, mais simplement comprendre comment fonctionne votre, vos armes. Quel en est l'intérêt ?
Pour mieux tirer, faire de meilleurs cartons, il suffit simplement de savoir comment cela fonctionne.
Bien entendu chaque arme possède, ses propres problèmes, bien spécifiques, et cela, selon sa nature, son type, son état et surtout pour nous, son époque.
D'abord s'assurer que l'arme soit vide. Chose facile pour une arme se chargeant par la culasse, mais pour celles se chargeant par la bouche :
Sonder le canon avec une baguette et vérifier la longueur de cette baguette par rapport au canon.
Protéger l'arme de la table par un bon tissus sec (en prévoir d'autres pour essuyer l'huile ou la crasse des pièces démontées). Placer les petites pièces dans un verre à eau rempli d'huile quelconque.
Et surtout ne pas hésiter à prendre des croquis ou photos avant de démonter quoi que se soit.
La Visserie : Nettoyez les fentes des têtes de vis, pour que les tournevis puissent s'engager bien à fond et faire corps. Si les lèvres de cette vis sont abîmées, reformez les, avant le dévissage.
Dévisser à la main, en premier lieu, en utilisant un peu de "dégrippant" et en martelant doucement le fond de la vis pour ébranler le serrage des filets et décoller la rouille.
Pour les vis à bois, n'utilisez pas de produits dégrippants, car une fois gras, ce bois ne collera plus. Donc la meilleure méthode est de chauffer la vis, en la chauffant par l'intermédiaire d'une courte tige de fer rougie au feu. La chaleur de la tige transmise à la vis, la fera se dilater et décollera la rouille.
Bague, Clavette et tenon : Là aussi, repérez bien le sens de sortie. Tapotez sur la pièce à chasser en utilisant toujours le jet en cuivre, bronze ou laiton.
Pour les cheminées, comme les gaz de combustion pénètrent dans les filets, l'encrassement est certain. Donc un démonte-cheminées, et pour trouver celui qui correspond le mieux à votre cas... Quitte a en fabriquer un vous même !
Par contre, pour les ressorts, simples ou en "V", il faudra pas mal de précautions, pour ne pas casser une branchesou l'ergot de maintenant. Là, un démonte ressort est la seule solution. Votre arme correctement démontée, vous pouvez passer aux choses plus sérieuses, c'est à dire trouver quoi servent tous ces bouts de ferrailles. Cela paraît peut être un peu compliqué, mais vous verrez qu'il n'en est rien.
N'oublions pas que certaines armes ne sont pas bronzées, que sur certaines, les fers restent en acier poli blanc, bronzée bleu, noir ou tabac, sa protection sera, elle, totalement identique c'est donc pourquoi vous devrez prendre soin que vos mains soient propres le plus souvent possible et sèches de toute transpiration.
Cette entretien ne peut être qu'un simple nettoyage au trichloréthylène avec finition à l'huile d'arme. Alors n'hésitez pas à renouveler l'opération.
Mais entre chaque passe, pensez toujours à bien brosser l'objet traité, le rincer à grande eau et à neutraliser l'action du produit en laissant la pièce enfouie au moins 1/2 heure dans de la chaux vive. La rincer à nouveau et la laisser sécher.
Pour les pièces en cuivre, laiton ou bronze. C'est plus simple. utilisez un simple mélange d'eau distillée et d'ammoniaque. Disons qu'à 50 %. Badigeonnez ou immergez, selon la pièce, rincez à l'eau claire et propre, séchez et polissez si vous le désirez.
Le bois : Etant la matière première, constituant les crosses des armes, quelles que soient l'époque et l'origine, il est utile de voir également ce détail si l'on veut les conserver en bon état.
Car entretenir des bois, déjà d'un certain âge, nous n'avons pas à rentrer dans tous les détails de reconnaissance d'un bon ou d'un mauvais bois, ni en connaître tous ses défauts, qui comme les miens, sont hélas assez nombreux... (paraît-il).
Lorsque l'on regarde d'un peu plus prés, d'un morceau de bois, on s'aperçoit que ce dernier est formé d'innombrables cavités ayant des formes et des tailles différentes. Et selon le type, la nature du bois, l'entretien peut être différent.
Ces innombrables cavités sont d'une forme plus ou moins sphériques, et lorsque le bois est serré (poussant en terrain sec, aride) comme la majorité des crosses. Les espaces entre ces cellules (lacunes) sont constituées de sucres et de gommes différentes, selon les espèces et leurs enveloppes sont une sorte de cellulose que l'on peut assimiler à l'amidon. Donc un entretien différent.
Il est à peu prés impossible de classer tous les bois existants, employés en armurerie, nous nous bornerons donc à ne regarder que les plus courants en la matière (là, je suis plus à l'aise). Nous les passerons donc en revue, dans un ordre totalement arbitraire, c'est à dire : Le Charme, le Chêne, le Frêne, le Hêtre, et le noyer.
Jusque là, ça va ? Bon ! Je ne vous ennuierai pas avec tous les défauts du bois, il y en a de trop et de toutes façons, je le redis, le bois que vous trouverez sur les armes est déjà sélectionné, traité (parfois) et théoriquement ne jouera plus. Quoique sur certaines répliques Bon, passons!
Dans le pire des cas, le laver à l'eau chaude et à la lessive Saint Marc, ou encore mieux, si vous en avez, une solution de potassium. Dans tous les cas, un rinçage à grande eau chaude sera nécessaire pour "neutraliser" le "décapant". Ou, si ce bois était fortement sali et que vous ayez dû forcer sur le décrassage, rincez le donc en le brossant totalement immergé dans l'eau chaude. Vous obtiendrez ainsi un bois parfaitement propre, sur lequel vous pourrez entreprendre un bon entretien. Et si malgré ce traitement, vous aviez encore quelques tâches récalcitrantes, utilisez de l'acétone ou mieux, du trichloréthylène, mais attention ces deux derniers produits sont assez agressifs. Donc allez-y doucettement.
Toutes les déformations n'ayant pas de manques de bois, peuvent être reprises en passant la pièce au dessus d'une source de vapeur (bassine d'eau bouillant à gros bouillons, bec d'un bouilloire ou de cafetière) ou si l'enfoncement est léger, en appliquant un fer à repasser sur un linge mouillé, juste sur la partie à traiter. En cas de résistance de la part du bois, à reprendre sa forme initiale, n'hésitez pas à le tremper directement dans l'eau chaude. Vous pouvez également vous servir de votre douchette. Laissez sécher au moins une bonne paire d'heures mais essuyez énergiquement avant séchage.
Pour les bois quadrillés voire sculptés, nettoyer les sculptures ou le quadrillage avec un tampon imbibé d'alcool puis ensuite, de pétrole, bien l'essuyer "à sec", puis brosser ce bois avec une brosse souple et douce. Cette opération devra être recommencée autant de fois que nécessaire. Vous pouvez également, pour aller plus vite, poncer avec douceur votre pièce de bois avec unelaine d'acier suédoise très fine, puis finir votre travail à la cire blanche ou un vernis quelconque, bien que la cire soit plus naturelle. Par contre, s'il s'agit de nettoyer d'importants reliefs, cela vous demandera du doigté ou l'adresse d'un bon sculpteur.
Les incrustations : Sont pour les plus employés, le cuivre et ses dérivés, l'argent, l'or, la corne, le nacre et l'ivoire. Le travail est bien entendu très différent.
Le bois vernis comme les incrustation : Avec un tampon de laine, mais jamais de coton (vous y laisseriez des fibres) utilisez une solution de gomme-laque diluée à 20 % dans de l'alcool industriel, en rajoutant quand même quelques gouttes d'essence térébenthine.
Après avoir donc soigneusement nettoyé votre arme, vous appliquerez, avec un tampon de tissus moelleux, sur lequel vous aurez saupoudré un peu de poudre ponce très fine.
Le bois huilé et/ou ciré : Si vous êtes pointilleux, de la poudre de Tripoli en frottant toujours dans le sens du bois, juste pour donner un brillant. Bien entendu, vous recommencerez cette opération, mais, entre chaque passe essuyer le bois avec un tampon imbibé d'alcool. Quand votre bois sera comme vous le désirez, vous n'aurez plus qu'à l'huiler ou le cirer avec de la cire blanche.
Huile végétale poncée : Appliquez une légère passe d'huile et attendre séchage le complet entre chaque passe.
Le finishing : N'est en fait qu'une simple cire lustrante, voire parfois colorante que l'on fait pénétrer dans les pores du bois, en brossant celle-ci à l'aide d'une brosse souple. Après séchage, lustrez avec un chiffon propre, ou si vous êtes comme moi, un peu feignasse, à l'aide de votre perceuse électrique sur laquelle vous avez monté des disques de feutrine ou de chiffon, et que vous avez enduit, (les chiffons, pas la perceuse) avec de la cire d'abeille pure.
Mais avant tout, apprendre à nommer les pièces par leurs vrais noms :
Affût : Pièce de bois soutenant le canon (devant le pontet).
Arbrier : Fût en bois ou métal servant de crosse aux arbalètes.
Arquebuse : Arme d'épaule individuelle.
Baguette : Accessoire servant à enfoncer la balle en fond de canon pour les armes se chargeant par la bouche.
Bande : Lame métallique réunissant le canon au fût, également dénommée "Capucine ou grenadière" selon le cas.
Barillet : Sur les revolvers, cylindre servant de magasin.
Bassinet : Sur les armes à mèche ou silex, coupelle sous la lumière destinée à contenir la poudre d'amorçage.
Bourre : Matière neutre s'intercalant entre la poudre et la balle.
Calepin : Morceau de toile ou de papier servant à envelopper la balle, lui permettant de rattraper le calibre nominal, supérieur du canon.
Capsules : Amorces pour les armes à percussion.
Carabine : Fusil court initialement utilisé par les "CARBINS" puis CARABINS (cavaliers transalpins).
Cartouche : Enveloppe papier ou métallique contenant la poudre dosée et sertissant la balle.
Chambre : Egalement nommé tonnerre, partie inférieure du canon, destinée à contenir la charge propulsive.
Cheminée : Petit tube métallique, fileté, vissé sur la lumière, servant à recevoir l'amorce.
Chien : Elément servant à maintenir la mèche, la pyrite ou le silex et qui vient frapper la batterie, ou simple pièce, toujours de métal, servant de marteau pour faire éclater la capsule.
Damas : Aspect d'un canon travaillé par enroulement d'une bande d'acier.
Détente : Pièce faisant saillie sous la poignée de l'arme, servant par une simple pression du doigt, agir la "gâchette" et libérant le cran de la noix, ramène le chien sur la mise à feu.
Dioptre : Rondelle métallique percée d'un trou et montée sur une colonne, placée en arrière de la hausse, sert principalement de limiteur de champs visuel.
Etui : Enveloppe de la cartouche, une fois celle-ci tirée
Fusil : Arme à feu se tenant avec les deux mains.
Gâchette : Levier intérieur du mécanisme de mise à feu.
Lumière : Orifice des armes à feu à chargement parla bouche, toujours sur le coté de la culasse, servant à transmettre le feu, venant du bassinet ou de la cheminée, à la chambre à poudre.
Monture : Désigne les pièces principalement en bois maintenant tous les éléments de l'arme (crosse, poignée, fût, etc...).
Pontet : Pièce qui protège la détente.
Pulvérin : Poudre très fine que l'on place dans le bassinet comme amorçage.
Rayures : Sillons en spirales à l'intérieur du canon, donnant à la balle un mouvement de rotation, assurant ainsi sa stabilité dans l'air.
Refouloir : Outil utilisé pour repousser en fond de canon (tonnerre) la bourre et la balle. (se monte sur la baguette)
Sensibilisateur : Egalement et plus communément nommé "double détente" ou encore "stetcher"
Tonnerre : Voir chambre.
Vent : Orifice de la cheminée d'une arme à percussion.
Et n'oublions pas :
Une Bidouille : Objet mal réparé, trafiqué, disons mal défini.
Un Bitoniot : Généralement une épinglette à cheminée ou lumière.
Eliminatoire : Epreuve avant un concours, qui ne prouve rien, et d'ailleurs souvent contradictoire avec l'épreuve finale.
Enquiquineurs : Toujours et uniquement les autres.
Fanning : Action de tirer, en tenant le revolver (simple action) de la main droite, queue de détente appuyée constamment, le chien s'armant avec le tranchant de la main gauche. (Tir pratiqué dans tous les bons westerns) mais tir imprécis.
Feet : (pieds) Longueur anglaise, à multiplier par 0,03048 pour obtenir des mètres.
Gueulard : Le Président du club.
Grains : Mesure Anglaise à multiplier par 0,0648 pour obtenir des grammes.
Gramme : Mesure Française à multiplier par 15,43 pour obtenir des grains.
Mètre : Mesure Française à multiplier par 3,381 pour obtenir des Feet (pieds).
Mile : Mesure Anglaise. Pour obtenir son équivalence en kilomètre ôtez le dernier chiffre, puis multipliez par 6 et rajouter le résultat au millage à convertir. Ou, ajouter 60 %. Exp. 90 milles 9 x 6 = 54 et 54 90 = 144 kilomètres.
Pouce : Encore une mesure Anglaise, multipliez-la par 2,54 pour obtenir des centimètres.
Ricochet : Se produit lorsqu'une balle "frappe" une surface dure, sans ypénétrer, cela la fait repartir vers des horizons inconnus.